« Pourquoi y aurait-il quelque chose plutôt que rien ? »
(Hubert Reeves, Patience dans l’Azur)

 

La série des pendules est un ensemble d’installations inspirées du Pendule de Foucault et d’un mystère à son sujet sur lequel les scientifiques butent (*). En effet Léon Foucault démontra en 1851 la rotation de la terre via l’oscillation du plan horizontal de son pendule. La démonstration bien que limpide pose cependant un autre problème lorsque l’on mesure le dispositif sur une longue période puisque le pendule dévie des pôles. Il semble en effet que cette dérive presque imperceptible soit le fait d’une attraction plus puissante et plus lointaine. Le mystère s’installe lorsque qu’en pointant le pendule vers les objets géants célestes (soleil, étoiles, centre de notre galaxie, etc.) la dérive perdure. La meilleure hypothèse faite par les scientifiques pour expliquer cette énigme est que l’attraction subie par le pendule est le fait du rayonnement fossile, émis lui-même il y a 13,5 milliards d’année à la naissance de l’univers. Ici la science devient supposition et l’art peut donc s’emparer du phénomène. VDB en profite pour exprimer ces thèmes de prédilection (perception du temps, éphémère& infini, quadrature cercle), en créant toute sorte de pendules, tous capables de mouvements différents dont Les Échos se tracent dans le sable. Certains dispositifs permettent même des mouvements contradictoires qui en s’alternant créent des jeux d’ellipses croisés capables de dessinés des suites de carrés. Une forme de quadrature du cercle résolue par la matière…

 

(*)Pour bref rappel l’expérience du Pendule menée par Léon Foucauld en 1851 est un dispositif scientifique qui fut accroché sous la voûte du Panthéon de Paris et qui est la première démonstration physique, et non théorique, de la rotation de la Terre et du phénomène d’attraction polaire qui en découle. Le dispositif consiste en un filin de 60m au bout duquel se balance une sphère fichée d’une tige qui pointe vers le sol, le tout cerné par un anneau de sable de 5 m de diamètre. Lorsque le pendule se balance sa trajectoire croise l’anneau de sable dans sa circonférence. A chaque balancement l’anneau de sable est coupé donc deux fois par la tige placée sous la sphère. Après quelques allers-retours, on peut constater que le plan du pendule oscille horizontalement car dans sa course pendule tranche dans le sable une faille qui s’élargit. Le plan du pendule dérive car il subit l’attraction des pôles et son oscillation est mesurable dans les zones de sable balayée par le pendule.

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